Dès son plus jeune âge, à Mayotte, il se frotte à l’Art urbain sur le chemin de l’école en s’attardant sur les fameux gouzous réunionnais. En commençant ses études d’art à Rennes, il s’intéresse de plus en plus à l’espace publique ainsi qu’à l’évolution, la composition et les dynamiques des motifs ornementaux utilisés au cours de l’histoire. En 2012, il passe le pas, et peint son premier Mandala sur le pavé rennais.

L’eau coule sous les ponts pendant qu’y fleurissent des tapis persans, diplômé, il s’attaque au toit de la CPAM d’Ille et Vilaine visible depuis les terrasses de la médiathèque des Champs libres. En 2018, au château de Chaumont sur Loire, il participe à la 26ème édition du Festival International des Jardins et inscrit définitivement sa pratique de l’Art Urbain aux frontières de l’artisanat.

© Gwendal le Flem

Ali est très attaché à ce mode d’expression sur l’espace publique car il considère la rue comme un médium à part entière. Elle lui  permet de questionner les rapports humain dans l’espace urbain contemporain. Il peint sur ses trajets plus ou moins réguliers, et partage ainsi le trajets des autres gens qui prennent ces mêmes routes.

Techniquement, Ali créé à l’instinct, il ne fait pas de plans et n’utilise pas d’outils à part de la peinture et un pinceau. Ainsi ses créations gardent un aspect brut et complètement intuitif. Ses lignes ne sont pas parfaitement droites, et terminées, ses créations ne sont pas particulièrement symétriques même si de loin, elles en donnent l’impression.

Valentin Perrault et Ali travaillent régulièrement ensemble sous le nom d’Arrivali, un trio composé du duo Arrival Aristide & Valentin (noyau dur) qui produisent des stickers à la manière d’un cadavre exquis qui les rend tous uniques.